tendinite  rotulienne


C’est de loin la plus fréquente des tendinites du genou.


Les tendinites rotuliennes sont le plus souvent des tendinites d’insertion au niveau de la pointe de la rotule. La localisation au niveau de la pointe de la rotule est la plus fréquente, puis celle au niveau du corps du tendon et enfin, celle au niveau de l’insertion basse sur la tubérosité tibiale antérieure. Le début des troubles est habituellement progressif, dans quelques cas il est brutal.

Suivant l’intensité de la pathologie, on retrouve des douleurs au repos : position assise, conduite automobile, lors de la vie courante : montée des escaliers, descente des plans inclinés. Il peut s’agir d’une douleur de dérouillage où le sportif est gêné pendant les premières minutes et dés que l’échauffement s’est effectué, la douleur disparaît complètement pour ne réapparaître que lorsque le sport est arrêté ou lorsqu’il a été trop prolongé. Dans les cas les plus légers, la douleur ne se retrouve que lorsqu’il s’agit d’efforts d’intensité importante.


 A l’examen clinique , on retrouve à la palpation une douleur à la pointe de la rotule, qu’il est parfois plus facile de mettre en évidence, en appuyant sur la base de la rotule, pour permettre à la pointe de se soulever et ainsi de mieux se dégager. Le genou lors de cet examen est en extension. C’est la palpation qui retrouvera la localisation exacte de la douleur. Pointe, corps, insertion au niveau du tibia.


Les tests cliniques sont utiles : mise en tension du tendon dans les différentes courses. Les examens complémentaires comprennent de manière systématique des radiographies simples de bonne qualité. L’échographie est un examen très performant qui permet de visualiser le nodule, l’épaississement, les bursites associées. La résonance magnétique est un examen très performant, d’autant que l’on bénéficie à la fois de coupes sagittales et horizontales.


TRAITEMENT MEDICAL


Il est très efficace pour les tendinites aiguës. 48 premières heures : glace repos, compression, surélévation. J4 à J21 : repos relatif et étirements controlés.

Au-delà : exercices de rééducation excentrique (augmente la résistance tendineuse et améliore l’orientation des fibres collagènes). Ce travail n’est à commencer que si l’indolence a été obtenue dans la vie courante et à l’examen. Les infiltrations sont à éviter…

Au stade chronique, le traitement est plus délicat. Il faut préférer des solutions plus agressives afin de créer des micro-lésions fraîches capables de cicatriser : Massages transverses profonds, laser, ondes de choc radiales. La rééducation excentrique a toute sa place, volontiers isocinétique. En cas d’échec, une solution chirurgicale sera proposée.

 

Causes


L’activité sportive est la grande responsable des tendinites, avec des mécanismes variables :

1/ Le plus souvent ce sont des sollicitations excessives et répétées du tendon qui déclenchent la tendinite. Ces tractions excessives du tendon peuvent survenir de manière brutale, sur une impulsion, un mouvement puissant de shoot , de réception…., ou de manière progressive, sur des mouvements répétitifs : freinage, sauts…

2/ Parfois il s’agit d’un choc direct, en particulier au niveau du tendon rotulien, coup de pied, de genou,  obstacle…

La tendinite elle-même est le plus souvent en rapport avec la rupture de quelques fibres tendineuses (rupture partielle) qui s’accompagnent d’un gonflement local (œdème). L’évolution de ces lésions vers la cicatrisation demande plusieurs mois, mais, contrairement à ce qu’on pourrait penser, la mise au repos complet du tendon n’est pas obligatoire pour obtenir sa cicatrisation.

REFER : www.genou.com Dr J. PARIER